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Les cahiers des Talents de l’Outre-Mer
Fabrice Fontaine, enseignant-chercheur en Sciences de la Terre
Quel métier exercez-vous ? J’exerce le métier d’enseignant-chercheur en sciences de la Terre à l’Université de La Réunion.
Quel cursus avez-vous suivi afin d’exercer ce métier ? J’ai préparé une licence à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Puis une maîtrise, un DEA et un doctorat en géophysique à l’Université Montpellier II. Enfin, j’ai effectué un post-doctorat en sismologie dans une université australienne : The Australian National University (Canberra).
Parlez-nous des matières que vous enseignez. J’enseigne actuellement dans diverses disciplines des sciences de la Terre et principalement : la géophysique, la géodynamique, la cartographie et la pétrologie.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du volcan de La Réunion, le Piton de La Fournaise ? La structure du système volcanique du Piton de la Fournaise est complexe. Suite à l’effondrement majeur d’avril 2007, sa structure a évolué. Ce volcan est probablement l’expression, à la surface de la Terre, d’une remontée mantellique d’origine profonde.
Cette vocation vous est-elle venue au pied du Piton de la Fournaise, volcan de l’Ile de la Réunion ? Effectivement, mon enfance s’est déroulée à Saint-Joseph et la proximité du volcan du Piton de la Fournaise m’a certainement influencé à m’investir dans le domaine des sciences de la Terre.
Vous avez mis vos compétences au profit de votre île natale dans votre domaine de compétence. Comment avez-vous vécu ce "retour au pays natal" ? J’ai d’abord apprécié le retour auprès de mes proches et l’opportunité d’appliquer mes compétences en sismologie au niveau de l’île de La Réunion. Une partie des résultats de mes recherches permet par exemple de mieux comprendre la chronologie de la séquence éruptive de février à avril 2007. Celle-ci conduisant à un effondrement majeur du Dolomieu en avril 2007. Actuellement, avec des collègues de l’Institut de Physique du Globe de Paris, de l’ENS Lyon, australiens et allemands, nous travaillons grâce à un projet international (RHUM-RUM, www.rhum-rum.net/en/) à l’imagerie de la plaque (i.e la lithosphère) située sous La Réunion. Quels ont été les avantages et les inconvénients rencontrés sur place ? Le prix du billet d’avion pour pouvoir participer aux conférences extérieures ou se rendre en mission à l’étranger depuis La Réunion est la principale difficulté. Nous avons heureusement un objet d’étude magnifique et nous pouvons collaborer avec nos collègues situés à l’extérieur grâce à Internet.
Recevoir le prix talent de l’Outre-Mer a-t-il eu un effet bénéfique sur votre parcours ? Effectivement, j’ai été honoré de recevoir ce prix qui a renforcé ma motivation. Il est arrivé au bon moment dans ma carrière de jeune scientifique.
Pouvez-vous citer trois qualités acquises au cours de votre expérience de mobilité en France et à l’étranger ? J’ai appris à écouter les autres, à travailler en équipe et à encadrer un groupe de personnes.
Que faites-vous pour vous détendre ? Du jogging et de la musique.
Un livre de prédilection ? J’en ai plusieurs comme par exemple le livre de W. Menke : « Geophysical Data Analysis : Discrete Inverse Theory ».
Un artiste que vous appréciez ? La guitariste Cristina Azuma.
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