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Les cahiers des Talents de l’Outre-Mer
Ensemble, soyons au service de la faim dans le monde
« Je suis un agriculteur de la paix, je sème des semences de paix. » Arun Gandhi.
Le 31 mars 2015, s’est tenu à Bruxelles le 8e Forum international sur le futur de l’agriculture, réunissant des commissaires européens, des petits agriculteurs, des grandes entreprises agricoles, des industries agro-alimentaires, des multinationales, des organisations internationales (FAO, ONU), des organisations non gouvernementales, des associations.
Dans une allocution d’ouverture très attendue, Arun Gandhi, petit fils du Mahatma Gandhi, mais aussi auteur, conférencier et activiste, insiste sur l’urgence d’éradiquer la faim de notre planète : « La persistance de la faim dans le monde est une honte de notre société … chacun de nous peut mener des projets afin de partager la nourriture et de tendre vers plus d’harmonie, d’équilibre sur la terre ». Un leitmotiv qui a été repris par nombre d’intervenants du Forum.
Pour ma part, je rappelle à ce propos que la production alimentaire mondiale actuelle pourrait nourrir 12 milliards d’êtres humains si un tiers de cette production n’était pas gaspillée. Pourtant notre société du XXIe siècle dispose de moyens financiers, de politiques de gestion des stocks, de méthodes de conservation sophistiquées, de modes de transports rapides qui permettraient de mieux repartir la production sur la planète. Or, les pays du Sud – et parfois même nos voisins de quartier- souffrent toujours des maux de la faim.
Un constat qui demeure d’un illogisme inacceptable mais compréhensible : le non rentable mobilise peu. Sans doute nous appartient-il, à nous, à la société civile, de mener des actions d’entraide dans notre entourage. Et ce, bien que la charité, la dépendance à un système de don, d’assistance ne soit pas l’expression d’une solidarité intelligente, ni d’un retour à la dignité pour les plus démunis. D’où la nécessité d’investir encore avec plus d’acuité dans les piliers constructifs que constituent l’apprentissage, la formation, l’éducation, afin de tendre vers l’indépendance financière de chacun.
Dans cette attente, pourquoi ne pas accompagner afin de revenir à une production d’autonomie, d’auto-suffisance alimentaire, et ce, même à très petite échelle, en implantant des potagers dans les jardins ou sur les toits pour s’alimenter ? (Lire l’extrait d’une conférence de Yola Minatchy sur l’agriculture urbaine : http://www.talentsoutremer.fr/actua...)
Ensemble, renversons les perspectives annoncées. Luttons contre la faim dans le monde. Changeons de discours, de conversations. Modifions nos modèles. Créons de nouvelles écoles. Eduquons à l’auto-suffisance alimentaire. Optons pour une économie circulaire. Mettons en place des politiques durables plus soucieuses du bien-être de l’humanité, de la Terre que du capital des multinationales. Et co-construisons un monde pérenne et décarbonné pour les générations futures !
Yola Minatchy
Avocate au barreau de Bruxelles
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