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Les cahiers des Talents de l’Outre-Mer
Annaguilène Delbourg, ingénieur en maîtrise des risques industriels chez Eurocopter
J’ai effectué mes trois premières années d’études en Guadeloupe, une Classe Préparatoire aux Grandes Écoles d’Ingénieurs, au LGT de Baimbridge. Par la suite, j’ai intégré l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bourges, école généraliste qui forment des Ingénieurs à la Maîtrise des Risques Industriels
Votre choix professionnel actuel correspondait à une vocation ?
Pas particulièrement, je souhaitais depuis le collège exercer le métier d’ingénieure, mais en ce temps-là j’étais plutôt orientée vers la chimie. Mon parcours s’est dessiné au fil des ans et de ma formation d’ingénieure.
Racontez-nous vos années d’études, votre parcours professionnel ?
J’ai effectué mes trois premières années d’études en Guadeloupe, une Classe Préparatoire aux Grandes Écoles d’Ingénieurs, au LGT de Baimbridge. Par la suite, j’ai intégré l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bourges, école généraliste qui forment des Ingénieurs à la Maîtrise des Risques Industriels. J’ai effectué mes deux premiers stages dans l’industrie, en Guadeloupe : le premier à la SARA et le second à EDF. J’ai réalisé mon stage de fin d’études, plus significatif pour le premier emploi, à Eurocopter (filiale d’EADS) à La Courneuve.
Recevoir le prix talent de l’Outre-Mer a-t-il eu un effet bénéfique sur ce parcours ?
Lorsque j’ai reçu le prix des talents de l’Outre-Mer, je venais juste d’obtenir mon premier emploi, à EDF, dans l’industrie nucléaire. Donc cela n’a pas eu d’influence directe sur mon parcours. Mais il est vrai que ce prix est une belle façon de conclure son parcours d’étudiant. On ressent une telle fierté à se dire qu’autant d’efforts et de sacrifices paient et sont reconnus à juste titre. Au-delà de mon diplôme d’ingénieure qui montre bien mon parcours, ce prix reflète un peu tous les efforts qui ont conduit à ce parcours, des efforts qui ne se résument pas simplement à aller en cours tous les jours, ou enchaîner des examens.
Quitter votre terre natale a-t-il été vécu comme un sacrifice, un déracinement, une nécessité ? Que vous manque-t-il le plus de votre département d’origine ?
J’ai vécu cela comme une nécessité, qui déracine. Nécessité parce que c’était le seul moyen d’accéder à mon rêve professionnel. Ce qui manque le plus c’est la famille, et ce sentiment d’être toujours chez soi !
Votre ressenti par rapport à l’insertion et à la représentativité des domiens au niveau local, national ou international ?
Je ne saurais pas dire exactement mais j’ai le sentiment qu’au vu du nombre d’antillais présent en Métropole, il y en a encore trop peu dans les grandes entreprises ou avec des postes à responsabilité. Mais ce n’est qu’un ressenti, je n’ai pas assez d’informations à ce sujet. Au niveau international, j’en connais quelques uns qui ont su se faire une place, ou qui ont démarré leur carrière à l‘international, et je trouve cela très valorisant.
Que pensez-vous du rôle du C.A.S.O.D.O.M, le comité parisien à l’origine de la création du prix jeune talent et talent confirmé de l’Outre-Mer et de l’impulsion de notre Réseau ?
Je pense que le CASODOM à l’heure actuelle, avec le développement de son réseau, peut s’avérer très influent pour les futurs étudiants qui arriveront en Métropole.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes domiens afin de les motiver à suivre le chemin des Talents de l’Outre-Mer, notamment aux jeunes qui sont en proie à des difficultés dans nos îles ?
Je leur dirai qu’il faut oser. Oser choisir de faire ce qui leur plaît mais surtout oser y aller jusqu’au bout. Ne pas hésiter à demander conseil, prendre le maximum d’informations, prendre le temps de réfléchir et de se créer son parcours.
Comment envisagez-vous d’apporter votre contribution à la cause de la mise en valeur de la compétence ultramarine, au Réseau des talents de l’Outre-Mer ?
Pour l’instant je n’ai pas d’idées exactes, mais je suis très motivée pour m’investir dans ce réseau qui je pense a beaucoup d’avenir. Par exemple, en me rendant disponible pour rencontrer les autres membres du CASODOM afin de discuter des possibilités pour faire avancer le réseau ; partager mon expérience avec les futurs étudiants qui viendraient en Métropole ; conseiller sur tous les aspects pratiques ici ; profiter de mon poste actuel pour permettre aux Domiens de trouver des stages ou emplois ; développer les items du site du RTOM pour qu’il soit accessible à tous ; etc.
Pourriez-vous mettre à terme vos compétences au profit de votre île natale afin d’enrayer le phénomène de fuite des cerveaux ? En somme un "retour au pays natal" ?
Pour l’instant, je suis à mon premier poste, je n’envisage donc pas encore un retour au pays natal. Mais si j’avais la possibilité de changer, j’opterai d’abord pour un poste à l’étranger car je trouve que c’est une excellente opportunité pour acquérir de nouvelles compétences et s’ouvrir à de nouveaux horizons. Peut être après un changement de vie aussi radical, j’envisagerai de retourner au pays.
Quels sont vos projets ?
Pour l’instant, mon objectif est de réussir mon premier poste. Cela sera décisif pour la suite de ma carrière.
Quels sont vos passions, vos loisirs ?
Mes loisirs dépendent des périodes de l’année à vrai dire, et de ma disponibilité. Mais j’essaie de toujours garder une part de temps pour les loisirs : la lecture, le footing, la danse, la natation, le théâtre (comédie), le cinéma. Je varie mes activités en fonction des humeurs et du temps.
Un livre de prédilection ? Une "bible" ?
J’apprécie particulièrement les livres de sophrologie. En parallèle, je lis souvent la Bible. Je trouve que c’est un livre qui donne de bonnes directions, à ne pas forcément prendre comme un livre religieux, mais un livre comme un autre.
Quel geste faites-vous au quotidien afin de préserver l’environnement, de réduire votre bilan carbone ?
Éteindre les lumières en sortant d’une pièce, quand ce n’est pas fait cela me gêne, me « titille » !
Votre nourriture favorite ? Au sens propre et figuré.
J’adore le colombo ! En particulier celui préparé par ma maman !
Un artiste que vous appréciez ?
Il y en a trop, mon appréciation ne dépend pas de l’artiste ou du style musical, simplement de la chanson.
La musique que vous aimez fredonner ?
Je n’en ai aucune en particulier, je fredonne ce qui me vient à la tête, je suis en permanence à la recherche de nouveautés musicales !
Une devise pour l’Outre-Mer ?
Domiens, osez vous construire !
Propos recueillis par Yola Minatchy
Mots-clés : Ecole d’ingénieurs , Ingénieur , Transport , Industrie , Guadeloupe
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