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Les cahiers des Talents de l’Outre-Mer

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Arnauld Heuret, géologue Maître de Conférences à l’Université Antilles Guyane

A 33 ans, Arnauld Heuret l’un des deux lauréats guyanais de la première promotion de l’opération des Talents de l’Outre-Mer. Il est en fonction en Guadeloupe, à l’Université des Antilles et de la Guyane, comme Maître de Conférences en Géologie.

Votre choix professionnel actuel correspondait à une vocation ?

Oui. La Recherche a toujours été pour moi la première évidence.

Racontez-nous vos années d’études, votre parcours professionnel ?

Après l’obtention de mon Baccalauréat Scientifique, en 1996, en Guyane, et un échec en prépa, à Nancy, j’ai entamé un cursus universitaire en Sciences de la Terre. Il s’est terminé en 2005 avec la soutenance d’une thèse portant sur la tectonique des plaques et la dynamique des zones de subduction, à l’Université Montpellier II. J’ai par la suite travaillé pour les Université de Rome et de Marseille, avant d’être recruté comme Maître de Conférences, à la rentée 2012, par l’Université des Antilles et de la Guyane, en Guadeloupe.

Recevoir le prix talent de l’Outre-Mer a-t-il eu un effet bénéfique sur ce parcours ?

Oui. Recevoir ce prix et se sentir suivi et soutenu par le « pays », ça a définitivement compté.

Quitter votre terre natale a-t-il été vécu comme un sacrifice, un déracinement, une nécessité ? Que vous manque-t-il le plus de votre département d’origine ?

A la fois un déracinement et une nécessité. Les filières qui m’intéressaient après le bac n’étaient et ne sont toujours pas représentées en Guyane. Je n’avais donc pas le choix. Mais les premiers temps, dans l’hiver nancéien, loin de la famille, ont été difficiles.

Quelle est votre perception de la situation socio-économique en Outre-Mer ?

J’ai le sentiment d’un potentiel fort et en plein mutation.

Que pensez-vous du rôle du C.A.S.O.D.O.M*, le comité parisien à l’origine de la création du prix jeune talent et talent confirmé de l’Outre-Mer et de l’impulsion de notre Réseau ?

Il participe activement et efficacement à la promotion d’une image positive et dynamique des DOM et des domiens.

Pourriez-vous mettre à terme vos compétences au profit de votre île natale afin d’enrayer le phénomène de fuite des cerveaux ? En somme un "retour au pays natal" ?

Oui. Avec ma prise de fonction à l’Université des Antilles et de la Guyane, en Guadeloupe, je suis d’ailleurs presque de retour au pays natal.

Quels sont vos passions ?

Avant tout, l’histoire de la Guyane. J’ai constitué un fonds d’archives, essentiellement iconographiques (photographies, cartes postales, et dessins anciens) qui m’a amené à travailler avec plusieurs institutions publiques guyanaises pour promouvoir le patrimoine historique guyanais.

Un livre de prédilection ? Une "bible" ?

Sans pouvoir les départager : « A travers la mangrove », de Maryse Condé, « Cent ans de solitude », de Gabriel Garcia-Marquez et « Les tribulations de Maqroll-le-Gabier », d’Alvaro Mutis.

*Questionnaire réalisé par Yola Minatchy

Mots-clés : Formation , Guadeloupe , Guyane , Enseignement