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Nadège Veldwachter, Maître de conférences en littérature francophone en Indiana

Originaire de la Guadeloupe, Nadège Veldwachter est docteur en Études francophones, diplômée de UCLA aux USA. Elle est maître de conférences en littératures francophones à l’université de Purdue (Indiana, États-Unis). Ses domaines de recherche portent sur les études post-coloniales, la sociologie de la littérature, la traductologie et la culture française contemporaine.

Racontez-nous vos années d’études à U.C.L.A, votre parcours professionnel ?

Mes années à UCLA ont été mémorables tant au niveau du savoir acquis, de la vie à Los Angeles, que des personnes rencontrées. Quant à ma carrière à l’université de Purdue, elle est jusqu’à maintenant très satisfaisante grâce à des étudiants de grande qualité et à la liberté qu’accorde mon département dans le choix des cours à enseigner.

Que vous apporte cette expérience de mobilité aux U.S.A ?

Cela fait très longtemps que j’habite aux Etats-Unis, je ne me reconnais pratiquement plus dans l’utilisation présente du terme « mobilité ». Ce pays offre une culture empreinte de diversité que j’ai et qui m’a pleinement adoptée.

Parlez-nous de l’Indiana.

L’Indiana est un état qui se trouve dans la région du « mid-west » et dont la capitale est Indianapolis. Il est traditionnellement considéré comme un état républicain, mais j’ai la chance de résider dans une ville qui correspond à mes tendances politiques, ce qui permet un quotidien plutôt serein.

Votre ressenti par rapport à l’insertion des ultramarins aux Etats-Unis ?

Dans le monde universitaire nous formons un groupe qui fait montre d’un dynamisme intellectuel notoire. Il faut espérer qu’au sortir des difficultés économiques que nous connaissons depuis quelques années, les Etats-Unis redeviendront un pays où il est possible de se créer une niche professionnelle et de réussir.

Pourquoi avez-vous souhaité écrire « Littérature Francophone et mondialisation » ?

Ce livre porte sur l’économie internationale du livre et l’insertion des œuvres antillaises et africaines dans ce circuit. Il me paraît nécessaire de comprendre les modalités selon lesquelles un auteur de la ‘francophonie du sud’ peut accéder à ce qu’on appelle la reconnaissance mondiale.

Et sur la situation économique et sociale des sociétés post-coloniales françaises ?

En ce qui concerne les zones ultramarines, il y a encore beaucoup à faire en termes de développement local et de relations avec les espaces voisins.

Votre mot favori dans la langue française ?

Persévérance.

Encouragez-vous les jeunes ultramarins à suivre l’exemple de nombre de Talents de l’Outre-Mer, à s’expatrier pour étudier, réussir ?

Si l’expatriation est propice à l’assimilation de certaines connaissances ou permet de faire ses preuves dans son domaine professionnel, il n’y a pas lieu d’hésiter.

Pourriez-vous mettre à terme vos compétences, votre expérience au profit de votre île natale, d’ici ou d’ailleurs ?

En tant qu’enseignants-chercheurs, c’est ce que nous faisons de manière implicite en utilisant nos îles natales comme plateformes d’étude et de mise en relation avec le monde.

Que vous manque-t-il le plus de votre île natale, la Guadeloupe ?

La nourriture !

Un livre de chevet ?

En ce moment, « White Teeth » de Zadie Smith. L’auteure dresse un portrait de l’Angleterre multiculturelle rempli d’humour.

Une idole, un modèle ou un penseur dans l’histoire, dans la fiction ou dans notre société actuelle vous accompagne ?

Le dévouement de Nelson Mandela à la lutte contre la politique d’apartheid est exemplaire.

Un film, un reportage à recommander ?

« Life and Debt » de Stéphanie Black, documentaire sur la Jamaïque aux prises avec des organismes économiques internationaux, inspiré de la nouvelle de Jamaïca Kincaid « A Small Place ».

Votre nourriture favorite ? Au sens propre et figuré.

Les livres.

Un artiste que vous appréciez ?

Ce n’est pas un artiste mais un musée que j’aimerais mentionner. C’est le musée d’art moderne « Louisiana » près de Copenhague au Danemark. L’aménagement du site autant que les collections/expositions vaut le détour.

Une devise pour l’Outre-Mer ?

Solidarité communautaire.

*Questionnaire réalisé par Yola Minatchy