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Modèle d’ailleurs : l’agriculture urbaine à New-York

"Alors que la Terre comptera 9,1 milliards d’être humains en 2050, la production agricole mondiale devra doubler afin de nourrir la population. Une révolution alimentaire s’annonce. Celle-ci devrait avoir lieu avec le moindre impact sur l’environnement, en utilisant moins d’eau, moins de pesticides, en générant moins d’émissions de gaz à effet de serre. L’agriculture sur les toits reste un moyen d’utilisation d’espaces sous-exploitées dans les villes" nous déclare Yola Minatchy lors d’une récente conférence donnée en novembre 2012 à Bruxelles. En soulignant que la consommation de produits issus de l’agriculture biologique locale fait partie intégrante d’une alimentation respectueuse du développement durable, de la santé, elle nous présente ici un exemple vu dans une des villes les plus denses au monde à New-York City : il s’agit de la ferme Eagle Street.

Des fermes biologiques sur les toits de New-York, un exemple Eagle street

Depuis les années 2000, la popularité de l’agriculture urbaine, de la consommation locale ne cesse de croître. L’agriculture urbaine consiste à cultiver des produits frais au coeur des villes afin d’offrir une nourriture locale saine aux citadins, et de s’inscrire dans un projet agricole durable.

A New-York, the Eagle Street Rooftop, une organisation à but non lucratif, sont des pionniers du mouvement agricole urbain biologique. Soulignons que la ville de New-York offre 800 hectares de toits adaptés à une exploitation verte. Ces fermes de toit représentent actuellement l’alternative la mieux adaptée à la nécessité de se réapproprier l’espace urbain, mais aussi de renouer avec ses racines agricoles. Eagle Street a aujourd’hui institué une véritable chaîne alimentaire locale biologique combinant la production, le traitement, la distribution, la consommation, sans oublier le respect de l’environnement.

Rappelons à cet égard que l’agriculture à grande échelle, dite intensive, en raison de l’utilisation massive des produits chimiques toxiques, a des conséquences nocives sur les espèces végétales, les écosystèmes, l’eau, les animaux, l’Homme. Cette exploitation intensive des terres demeure encore au XXIe siècle synonyme de gaspillage démesuré au Nord, de dégradation de l’environnement, de pollution par les pesticides, de réduction de la biodiversité, de destruction de la souveraineté alimentaire des pays du Sud, de fruits et légumes importés de mauvaise qualité.

L’agriculture biologique, secteur vert en croissance, se fonde sur un certain nombre de principes et de pratiques dont l’objectif est de réduire au minimum notre impact sur l’environnement, en travaillant la terre de manière aussi naturelle que possible. Le bio est un mode de production qui exclut donc l’usage des engrais et pesticides chimiques, des produits de synthèse, des antibiotiques, des OGM. De même, l’agriculture biologique limite l’emploi d’intrants. En ce sens, l’agriculture biologique évite l’épuisement des sols, limite la pollution des nappes phréatiques, respecte les écosystèmes et les auxiliaires des cultures (abeilles, vers de terre, etc).

Ainsi, loin des effets de mode éphémère, consommer des produits biologiques locaux représente aujourd’hui l’alternative la plus responsable afin de réduire les risques alimentaires perçus dans les produits issus de l’agriculture à grande échelle, une agriculture pratiquée au détriment de la santé de la Terre et de l’Homme. En effet, durant ces dernières décennies, les crises alimentaires répétées ont influé sur les comportements alimentaires.

Outre le fait majeur d’accéder à la consommation de produits de plus grande qualité, nombre d’avantages sont liés à la consommation biologique locale dont une distribution par un circuit court, directement entre le producteur et le consommateur, en limitant les intermédiaires. Aujourd’hui, nous n’ignorons plus que notre système alimentaire constitué d’import/export n’est plus viable, outre le fait que la nourriture non biologique constitue une tragédie pour la santé.

Nous encourageons dès lors vivement les ultramarins dans l’hexagone, en Outre-Mer, ou à l’étranger, à contribuer au soutien de toute économie locale, en procédant aux achats de fruits et légumes sur un marché agricole local ou à rejoindre un réseau agricole régional.

Alors que la Terre comptera 9,1 milliards d’être humains en 2050, la production agricole mondiale devra doubler afin de nourrir la population. Une révolution alimentaire s’annonce. Celle-ci devrait avoir lieu avec le moindre impact sur l’environnement, en utilisant moins d’eau, moins de pesticides, en générant moins d’émissions de gaz à effet de serre, et ce, dans un contexte d’augmentation de la concurrence pour les terres. A notre sens, un développement véritablement durable, afin de nourrir la population mondiale, ne peut que sonner le glas de l’agriculture intensive au profit de l’agriculture biologique et locale. L’agriculture sur les toits reste un moyen d’utilisation d’espaces sous-exploitées dans les villes.

En tout état de cause, rappelons en ces temps de chômage exorbitant dans nos départements d’origine, que le métier d’agriculteur biologique demeure un noble métier d’avenir.

Yola Minatchy


Pour plus d’informations :

Eagle street recherche des volontaires pour la haute saison.

http://rooftopfarms.org/volunteer/




































Voir d’autres exemples d’agriculture urbaine à NYC :

http://vimeo.com/40399899#

http://www.added-value.org/

http://www.brooklyngrangefarm.com/















(c) Terre sacré.org

Les avantages de la consommation locale des fruits et légumes de saison

La consommation locale des fruits et légumes de saison présente des avantages certains : la fraîcheur, la qualité gustative des produits, ainsi qu’un emballage réduit au minimum.

En devenant "locavore", nom donné aux consommateurs de produits locaux, vous limitez ainsi le rejet de CO2 dans l’atmosphère au cours de leur transport, vous soutenez les petits producteurs de votre région qui participent au développement durable de la planète.

En revanche, les productions lointaines ou délocalisées présentent des inconvénients qui ne sont pas négligeables :

  • au niveau sanitaire : utilisation accrue de conservateurs, possibilité d’irradiation, produits tels que les fruits cueillis verts.
  • au niveau environnemental : énergie, transport, surcroît d’emballages.
  • au niveau social : concurrence entre producteurs de la planète, au détriment de l’économie locale.