Emploi
Les cahiers des Talents de l’Outre-Mer
Licensing manager
Présentez-vous
Je m’appelle Ary Deleray, je suis un Martiniquais de 25 ans, j’ai un diplôme d’ingénieur en biotechnologies à l’ENSAIA de Nancy complété par un master IAE en administration des affaires à Nancy. Aujourd’hui, je travaille dans l’évaluation commerciale et financière et les partenariats stratégiques dans l’industrie biopharmaceutique.
Quel métier exercez-vous ?
Je suis Licensing manager pour une société de transfert de technologies et d’investissement en projets d’innovation en santé, la SATT idfinnov.
En quoi consiste exactement votre métier ?
Je travaille à l’évaluation commerciale et financière de projets d’investissement dans la maturation de technologies et découvertes académiques. Cet investissement est essentiel afin de leur faire franchir les étapes de preuve de concept indispensables à une valorisation optimale en licence auprès des industriels biopharmaceutiques mais aussi des PME françaises dont la création et l’aide sont une mission. C’est un métier qui requiert à la fois des connaissances et compétences poussées en biologie moléculaire, cellulaire et en santé mais aussi en stratégie, marketing et finance. Enfin, la dimension de négociation de licences s’acquiert surtout avec l’expérience.
Quelles sont les études nécessaires pour y accéder ?
Globalement une double compétence est un facteur déterminant voire indispensable avec des études supérieures Bac+5 minimum (PhD est un beau plus) en biologie/biotechnologies comme ingénieur et/ou en université. Une formation en IAE ou école de commerce (MS Bac+6) permet de compléter le panel de compétences requises. Je conseillerais particulièrement les césures à l’étranger ainsi que les expériences d’échanges universitaires notamment vers les Etats-Unis qui demeurent le cœur historique et dynamique des biotechnologies.
Avez-vous rencontré des difficultés sur le marché de l’emploi ?
Tout à fait, j’ai été diplômé en 2011 et mes premiers temps de recherche d’emploi ont connu la longue crise de l’industrie biopharmaceutique qui se poursuit encore (perte de brevets, rigueur budgétaire des Etats, contraintes de commercialisation et scandales sanitaires …) et qui agit très fortement sur l’emploi dans ce secteur. J’ai donc mis près de 3 mois (je n’ai pas à m’en plaindre) à décrocher un emploi avec un CDD d’un an qui constituait un bon consensus entre expérience enrichissante et mobilité.
Quel conseil donnerez-vous aux jeunes domiens qui souhaitent se lancer dans cette filière ?
Passionnez-vous ! … et au-delà d’un énorme travail efficient et de votre détermination, pensez à prendre conseil auprès de vos pairs, de vos managers et de votre entourage afin de préparer au mieux l’avenir proche et de faire les choix les plus pertinents. Anticiper maximise la probabilité des bons choix.
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